Les 10 grandes règles sur l’alimentation du cheval
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Les 10 grandes règles sur l’alimentation du cheval

En tant que propriétaires ou cavaliers, nous souhaitons donner le meilleur à nos chevaux, notamment en matière d’alimentation. Nous nous posons souvent de nombreuses questions sur la manière de nourrir un cheval pour soutenir son mode de vie, son âge ou encore ses performances. Parfois, malgré nos bonnes intentions, il est facile d’oublier certaines règles simples dans la gestion quotidienne de l’alimentation du cheval.

 

Dans cet article, nous vous proposons un rappel des 10 grandes règles à suivre pour une gestion optimale de l’alimentation de votre cheval pour s’assurer qu’il reste en pleine forme.

 

Les 10 grandes règles sur l'alimentation du cheval

Les 10 grandes règles sur l’alimentation du cheval

1. Fournir de l’eau fraîche et propre en tout temps

L’eau est un nutriment essentiel pour le cheval. Elle est nécessaire pour de nombreuses fonctions vitales, telles que la digestion et la thermorégulation. Le corps d’un cheval adulte est composé d’environ 60 à 70 % d’eau. Si un cheval peut passer plusieurs jours sans nourriture, une privation d’eau de plus de 48 heures peut entraîner des effets négatifs sur sa santé.

 

Un cheval consomme normalement entre 20 et 55 litres d’eau par jour. L’eau doit être propre, de bonne qualité et accessible en permanence. Il ne faut pas oublier que le contenant de l’eau, qu’il s’agisse d’une auge, d’un seau ou d’un abreuvoir automatique, doit être régulièrement nettoyé pour éviter toute contamination. En hiver, pensez à proposer de l’eau tiède à votre cheval pour encourager la consommation. Quand il fait froid, le cheval a tendance à diminuer sa consommation d’eau, surtout quand l’eau est très froide.

 

2. Le fourrage, la base de la ration du cheval

Le fourrage est la base de la ration alimentaire du cheval. En effet, le fonctionnement du système digestif du cheval repose sur la consommation de fourrage, en raison de sa richesse en fibres. Ces fibres favorisent une mastication prolongée, essentielle pour produire la salive. Le cheval a besoin de produire une salivation importante pour favoriser l’humidification de l’aliment, la déglutition, la dégradation et la digestion de certains aliments, tout en neutralisant l’acidité gastrique dans l’estomac du cheval.Cheval qui mange dans une prairie

 

 

Un cheval doit consommer au moins 1,5 % de son poids corporel en fourrage chaque jour. Les chevaux qui vivent dans des prairies de qualité et ont un accès libre au foin n’ont généralement aucun problème à satisfaire à cette exigence minimale.  

 

3. Nourrir votre cheval peu mais souvent

Le cheval est un herbivore monogastrique qui passe environ 12 à 18 heures par jour à s’alimenter. Son alimentation se fait plus ou moins en continu. Cela est en partie dû à la taille de son estomac, relativement petit pour un animal aussi grand, avec une capacité d’environ 8 à 14 litres selon le cheval.

 

La digestion est optimale lorsque l’estomac du cheval est rempli aux deux tiers environ, ce qui explique que les gros repas ne sont pas correctement digérés. Cette règle est particulièrement importante pour les concentrés, qui doivent être donnés en plusieurs petites portions quotidiennes plutôt qu’en un seul grand repas. Manger peu et souvent permet également au cheval de limiter les périodes de jeûne. Enfin, il ne faut pas oublier qu’un cheval au box doit recevoir du foin ou un substitut de foin en quantité suffisante pour passer la nuit.

 

4. Privilégier des fourrages avant les concentrés

Il est recommandé de distribuer d’abord le foin avant les concentrés pour favoriser la digestion du cheval. En effet, la distribution des fourrages en premier permet la production de salive pendant la mastication du foin, ce qui tamponne le pH de l’estomac, et lance le processus de digestion. Comme évoqué précédemment, l’estomac du cheval est de petite taille. Cela entraîne une vidange fréquente au cours du repas, et seule la dernière fraction de la ration séjourne suffisamment longtemps dans l’estomac pour permettre une bonne digestion, via l’acide gastrique de l’estomac et les enzymes.

 

Si l’on distribue le foin après les concentrés, ces derniers seront « poussés » de l’estomac par le foin, et c’est le foin qui restera dans l’estomac, ce qui est moins intéressant sur le plan nutritionnel.

 

5. Peser la ration du cheval

Nous avons tendance à parler en litres ou en mesures lorsque nous évoquons la ration de nos chevaux. Cependant, étant donné que la densité des aliments peut varier considérablement selon leur présentation, il est important de s’assurer que les quantités distribuées sont correctes. Cela ne peut se faire qu’en pesant chaque type d’aliment utilisé.

 

Par exemple, un aliment en granulés pèse environ 650 g/L, un aliment floconné environ 550 g/L et un aliment fibré autour de 400 g/L, voire moins. Ainsi, pour garantir une mesure précise, il est préférable de peser les aliments plutôt que de vous fier à leur volume.

 

N’oubliez pas de peser également votre fourrage. La variabilité est encore plus importante dans les tranches de foin que dans les concentrés ! Cela est d’autant plus vrai lorsque vous nourrissez vos chevaux à partir d’une balle ronde de foin : le volume d’un tas de foin peut donner une fausse impression de la quantité réellement distribuée.

 

6. Adapter la ration à chaque cheval

Que vous ayez un cheval de sport ou d’élevage, il est nécessaire de lui fournir une ration alimentaire complète et équilibrée. Cela permet de lui apporter les nutriments essentiels, pour répondre à ses besoins vitaux et pour optimiser ses performances, en fonction de son potentiel. Les besoins d’entretien varient selon plusieurs critères : le sexe de votre cheval, la race, l’âge, le poids, le tempérament, la valorisation de la ration, son mode de vie et d’éventuels soucis de santé.

 

En plus des besoins d’entretien, il faut également prendre en compte les besoins de production. Cette catégorie regroupe l’ensemble des fonctions supplémentaires aux fonctions vitales. Cela inclut les besoins liés au travail, à la reproduction (comme la gestation et la production laitière) ou à la croissance. Les besoins de production varient en fonction de la nature et de l’intensité de la production. .

 

7. Servir des aliments de qualité à votre cheval

Vérifiez toujours la qualité de l’alimentation de vos chevaux. Une alimentation poussiéreuse ou moisie peut entraîner de nombreux problèmes de santé, notamment respiratoires et gastro-intestinaux. Pensez à vérifier les dates limites de consommation des aliments concentrés, car leur teneur en nutriments n’est plus garantie après cette date.

 

8. Maintenir une routine alimentaire

Les chevaux sont des animaux routiniers qui prospèrent grâce à des habitudes régulières. Essayez de les nourrir à des horaires fixes chaque jour pour réduire les risques de troubles digestifs. Dans tous les cas, les chevaux savent vous faire savoir quand l’heure de manger arrive.

 

9. Ne pas faire travailler votre cheval directement après un repas

Il est important de laisser un temps suffisant à la digestion après un repas des concentrés avant de faire travailler votre cheval. Ce temps dépend de l’intensité du travail à effectuer et de la taille du repas. À titre indicatif, si votre cheval met 20 minutes à manger sa ration, comptez au moins 1h30 pour qu’il puisse la digérer correctement.

 

De même, après un travail intense, ne proposez pas immédiatement de nourriture concentrée à votre cheval. Cela permet au système digestif de traiter l’aliment plus efficacement. En revanche, les aliments riches en fibres peuvent être donnés avant l’exercice. Donner un peu de foin ou des fibres avant l’exercice permet également de réduire le risque d’éclaboussures d’acide dans l’estomac, limitant ainsi l’apparition d’ulcères gastriques.

 

10. Introduire les changements alimentaires progressivement

Tout changement de ration doit se faire progressivement, y compris pour le fourrage. Il est préférable d’introduire un nouvel aliment sur plusieurs jours. Cela permet au système digestif de s’adapter efficacement au nouvel aliment.

 

La digestion des fibres étant principalement effectuée par les microbes présents dans le gros intestin, des changements alimentaires soudains peuvent perturber cet équilibre.

 

Conclusion

Ces 10 règles de base sur l’alimentation s’appliquent à tous les chevaux. Elles contribuent à maintenir votre cheval en bonne santé et à éviter les problèmes liés à une mauvaise gestion alimentaire. N’hésitez pas à contacter votre conseiller technique pour plus d’informations ou pour des conseils personnalisés.

 

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